L'Edito
Mardi 18 mai - RTL - Eric Zemmour : Avec Clotide Reiss, Paris et Téhéran ont rejoué l'affaire Gordji
Lundi 17 mai 2010 - France Inter - Bernard Maris : les gagnants et les perdants de la baisse de l'euro
Bernard Maris : Pourquoi faudrait-il trouver une solution à la baisse de l’euro ? Pourquoi ne pas laisser baisser l’euro lire la suite
Vendredi 14 mai - Europe 1 - Luc Evrard : L'Estonie rejoint bientôt l'euro
Jeudi 3 mai - RTL - Jean Louis Gombeaud : Le cadrage budgétaire des ministres du gouvernement Fillion
Mardi 11 mai 2010 - France Inter - Bernard
Guetta : La Force
ou la vassalité
Leur nombre n’est pas en baisse. Qu’ils soient de droite ou de gauche, libéraux, souverainistes ou altermondialistes, les adversaires de l’unification européenne se sentent, aujourd’hui lire la suite
Ce matin, plus de 72 heures après la "grande
panique", on n’a toujours pas retrouvé le trader de Wall street qui a
confondu "millions" et "milliards" en passant un ordre en
bourse. C'était jeudi dernier, un peu après 14h30 -heure de New York. C'est lui
qui aurait fait perdre, dans les 20 minutes qui ont suivi sa "bourde" lire la suite
Jeudi 6 mai 2010 - France Inter - Thomas Legrand : Impuissances politiques
Nicolas Demorand : Pour vous, ce matin, il y a comme un climat
d’impuissance des politiques qui domine.
Thomas Legrand : Deux événements renforcent aujourd’hui cette impression
que les politiques, les dirigeants de nos pays européens perdent pied, n’ont
plus prise sur la réalité. La crise et ses développements en Grèce et
l’insolente lire la suite
Mercredi 5 mai 2010 - RTL - Alain Duhamel : Ecologie,
legouvernement ralentit
Vincent Parizot : L'examen du projet de loi Grenelle II a débuté mardi
à l'Assemblée Nationale. Les écologistes se plaignent vivement d'un recul des
ambitions gouvernementales. Ont-ils raison ?
Alain Duhamel : Oui, je crois que les écologistes ont raison d'être
amers et déçus. D'abord, parce que leurs idées sont lire la suite
Mardi 4 mai - Europe 1 - Axel de Tarlé - Vers une réforme
du Pacte de stabilité
Lundi 3 mai – France Inter – Dominique
Seux : La plan d'aide à la Grèce
Nicolas
Demorand : Après les décisions prises
hier sur
Dominique Seux : Autrement dit, est-ce la dernière fois que je
consacre une chronique à cette crise grecque qui nous occupe depuis plusieurs
mois ? Je n’en suis pas sûr ! Disons qu’un grand pas a été fait, mais que le
chemin sera encore long. Avant de voir les interrogations qui subsistent lire la suite
Jeudi 8 avril - France Inter - Thomas
Legrand : La Rumeur
Nicolas Demorand : Et dans votre édito ce matin : la rumeur…
Thomas Legrand : Oui, d’abord rappelons une spécificité française.
L’épouse du président de la république n’a aucune existence officielle. Il n’y
a pas de première dame en France. Et puis personne ne peut sérieusement dire
quel est le rapport lire la suite
Mardi 6 avril 2010 - RTL - Bénédicte
TASSART : Vers un rapprochement Renault / Mercedes
Vincnt Parizot : Renault convoque ce mardi matin un Conseil d'Administration extraordinaire pour
valider son partenariat avec Daimler. C'est que le secteur auto cherche désespérément une porte de
sortie. lire la suite
vendredi 19 mars 2010 – France Inter – Bernard Guetta : Les recompositions européennes
Il n’y a pas
que l’économie qui soit sans frontières. La politique l’est aussi devenue et,
pour régionales qu’elles soient, ces
élections françaises l’illustrent bien. Non seulement les deux résurrections
auxquelles elles ont donné lieu, celles de la gauche et de l’extrême droite,
sont en cours dans toute l’Europe mais ces deux forces
sont, partout, en recomposition. lire la suite
18 mars
2010 - RTL info –
Christian Menanteau : Heuliez, ça sent le roussi !
Vincent Parizot : Un protocole
d'accord pour le rachat de l'industriel Heuliez vient d'être signé avec un
Fonds d'Investissement de Turquie. Est ce que l'on peut dire que, désormais,
Heuliez est sauvée ? lire la suite
Mardi 2 mars 2010 - France inter - Bernard Guetta : L'ami
russe de l'Elysée
L’expression
est bien trop pompeuse. « Partenariat
stratégique », dit-on de
ce rapprochement franco-russe marqué par la visite à Paris de Dmitri
Medvedev alors qu'il ne s’agit pas de
l’instauration d’un lien privilégié entre les deux pays, d’une alliance fondée
sur des vues et des politiques communes telle
qu’il en existe, par exemple, entre
Lundi 1 mars 2010 - France Inter - Bernard Maris : La
terre aux paysans !
Le salon de
l’agriculture a ouvert ses portes... l’occasion de rappeler pourquoi une
agriculture dynamique est indispensable à une économie dynamique... lire la suite
Ce qu'il y a derrière l'affaire Frêche
Lors de
leur Bureau National de ce mardi, les dirigeants du PS vont décider ou non de l'exclusion des socialistes qui soutiennent Georges Frêche, en Languedoc Roussillon. Cette affaire menace-t-elle
l'unité du Parti Socialiste ? lire la suite ...
Pourquoi la situation est bloquée chez Total ?
Une grève illimitée paralyse les
six raffineries du groupe Total. Un mouvement lié au sort de l'unité de Dunkerque, menacée de
fermeture. Pourquoi la situation est-elle aussi bloquée comme on l'a vu
dimanche, avec l'échec des négociations ? lire la suite ...
Editos, les plus intéressants de la semaine du 25 au 29
janvier
C'est ici !
Vendredi 29 janvier - RTL - Cristian
Menanteau
L'ipad, la roue de secours de la presse
écrite et du livre ?
Vincent Parizot : Apple vient
de lancer une tablette tactile au terme d'une campagne de marketing très
spectaculaire. Est ce que cet I-Pad - c'est son nom - est à la hauteur de la
couverture médiatique dont il a bénéficié ?
Christian Menanteau : Pour
l'instant, on a au moins une certitude, c'est que cette tablette est fidèle à
l'esprit Apple. L'objet est beau. C'est un pavé de verre très lumineux, au
format A4, qui est enchâssé dans une coque en alu satiné, et qui répond à la
moindre sollicitation tactile. Cette machine est-elle à la hauteur des attentes
que ses concepteurs ont su créer ? A l'évidence, ce n'est ni une rupture
radicale comme l'invention du Macintosh, ni le saut technologique de l'I-Pod,
pas plus que la révolution du I-Phone. Design mis à part, la belle et trop
ignorée PME française, Archos, a déjà mis sur le marché une tablette qui est
technologiquement plus performante. Mais le point fort d'Apple, c'est qu'avec
son design ravageur, si elle n'a pas franchi une barrière technique, elle s'est
probablement installée sur un tout autre créneau.
VP : Cela veut-il
dire que cet I-Pad est
plus attendu par les professionnels que par le grand
public ?
CM : Oui.
C'est très probable parce que cette machine peut être un allié décisif pour
deux grandes activités :
- D'abord, pour l'industrie du divertissement qui
va trouver là un nouveau support exceptionnel pour tous ses jeux, ses musiques,
ses films, les applications existantes ou à inventer.
- Ensuite, l'I-Pad pourrait être un allié capital
pour l'édition et la presse écrite.
En Europe, comme aux Etats-Unis, ces activités
sont financièrement aux abois. Les maisons et les titres les plus prestigieux
rabougrissent, voire disparaissent. La faute d'ailleurs, pour une large part, à
la gratuité des contenus sur Internet. Une ardoise comme l'I-Pad pourrait enfin
leur permettre de valoriser leurs contenus éditoriaux. Apple a déjà signé des
accords avec 5 grands éditeurs dans le monde, dont le français Lagardère et
quelques-uns des plus grands titres de la presse. Tous y voient l'occasion de
faire payer leur travail au même titre que les 140.000 applications qui sont
déjà disponibles.
VP : Y a-t-il
des chances de révolutionner le marché de l'électronique grand public ?
CM : Oui. Je
crois qu'elles sont réelles parce que cette tablette, bien sûr, n'est pas un
monstre d'innovation. Elle est en couleur mais elle n'est pas en 3D. Elle
n'offre pas la vidéo-conférence, ni le très haut débit. Elle est simplement
terriblement Apple, c'est-à-dire : pas révolutionnaire mais d'une simplicité
tellement novatrice qu'elle a tout pour créer un marché jusqu'ici inconnu et
qui ira des médias au livre scolaire, en passant par la musique, le cinéma et
la B.D.
Et si le pari est tenu, c'est un nouvel Eldorado
de l'économie numérique qui s'annonce pour Apple qui fait 50 milliards de
dollars de chiffre d'affaires et 3,5 milliards de dollars de bénéfices, l'I-Pad
va être une nouvelle étagère de son coffre-fort.
vendredi 29
janvier 2010 – France Inter – Thomas Legrand
Relaxe
Villepin: le nouveau paysage de la droite française
Nicolas
Demorand : Dominique de
Villepin est relaxé !
Thomas
Legrand : Et le paysage
de la droite française change de physionomie par ce simple fait judiciaire.
Hier soir, Dominique de Villepin, blanchi par la justice, a donc déclaré qu’il
voulait représenter une alternative au sarkozysme. Ce faisant, il offre surtout
une perspective de victoire pour
les socialistes. Avec Dominique de Villepin, nous avons la manifestation
parfaite de la théâtralisation qui caractérise la scène politique française.
Pendant tout le procès, l’ancien Premier ministre s’est montré tragédien
outragé et grandiloquent. On se souvient de son entrée au tribunal, tel
Mirabeau « je suis ici par la volonté d’un homme » entouré des membres de sa
famille, comme des figurants recrutés à l’agence Elite. L’accusé prenait des
airs de réfractaire du nouveau régime trainé au tribunal pour une sorte de
procès de Riom honteux. Son éventuelle condamnation aurait été (à l’écouter)
l’un des avatars de l’embrigadement de la justice. Le personnage Villepin va
maintenant prendre toute sa place. Il est singulier et en même temps
archétypique d’une certaine élite française…
Ses envolées lyriques font de lui un homme politique anachronique. Cultivé,
esthète, poète, obsédé par le renseignement, il apparaît totalement incongru
quand il use de son ton déclamatoire devant sa webcam pour enregistrer ses
prises de paroles pour son site internet. Le phrasé hugolien, c’est grandiose
et adapté pour s’opposer à une guerre injuste au conseil de sécurité de l’ONU…
C’est en revanche ridicule pour pleurer sur son sort, tel un Dreyfus qui ne
risque que du sursis et qui prononcerait lui-même son « J’accuse »sur son blog.
ND : Pour exister,
sur quel créneau politique va-t-il se positionner ?
TL : Sur le
créneau assez nébuleux de l’homme providentiel, de l’homme qui incarne plus
qu’il ne propose… il n’y aura pas vraiment de débats d’idées entre lui et le
Président. L’ancien Premier ministre va tenter d’occuper un espace politique
qui semble exploitable et qui lui convient. Un mélange de gaullisme, de
républicanisme, de centrisme, de bonapartisme, d’étatisme social, de
résistancialisme et de romantisme.
Le ton du
discours de Villepin est fait pour titiller notre imaginaire collectif, notre
patrimoine politique et républicain… C’est beau comme des images de
Mardi 26 janvier - RTL - Alain
Duhamel
Alain Duhamel passe au crible
l'intervention du chef de l'Etat
Vincent Parizot : Lundi soir
sur TF1, Nicolas Sarkozy a longuement répondu aux questions des Français.
Est-ce que cette émission a atteint son objectif ?
Alain
Duhamel : Si son
objectif était d'intéresser les journalistes : sûrement pas. Si son objectif
était de s'adresser aux citoyens : sans doute. Vis-à-vis des journalistes, il
est bien clair que c'était le contraire de ce qu'ils aiment. Il n'y avait pas
l'ombre d'une annonce. Il n'y avait pas de scoop. On apprenait que, sans doute,
la réforme des retraites serait terminée avant la fin de l'année. On verra bien
! Que, peut-être, le chômage allait reculer : espérons que c'est vrai et que
Nicolas Sarkozy s'appuyait sur des chiffres qu'il connaît déjà et que nous ne
connaissons pas encore. Mais reste que, l'essentiel, c'était évidemment :
renouer le lien avec les Français.
D'ailleurs, il n'y avait pas une émission. Il y en
avait 2. Il y avait d'abord une émission avec Laurence Ferrari. Une émission
professionnelle, froide, sèche. Disons les choses : totalement inutile. Et
puis, il y avait une seconde émission qui, elle, a été l'émission qui a le plus
débordé de l'histoire des émissions présidentielles. Elle était prévue pour une
heure. Elle a duré 2 heures. Je me suis demandé, un moment, si ça n'allait pas
durer 3 heures ou, pourquoi pas, toute la nuit ! C'était d'ailleurs vivant.
C'était intéressant. Les gens étaient bien choisis. Ils correspondaient à de
vrais problèmes. La seule chose que je trouvais, c'était que, sur les 11
français qui étaient là, il n'y en n'avait pas un dont la vie allait à peu près
bien. Il n'y en n'avait pas un où l'on pouvait se dire : il a un quand même un
travail, une femme, des enfants, des projets. C'était
Et puis, à l'époque où Valéry Giscard d'Estaing
écrivait de bons livres, il avait publié, parmi ses mémoires, "Le Pouvoir
et
VP : Le
premier des Français, à la télé, face à 11 français. C'est un exercice
réellement démocratique ?
AD : S'il s'agit
de dire que Nicolas Sarkozy était avantagé. Évidemment, qu'il était avantagé !
Il était avantagé parce que c'est son métier. Il est avantagé parce qu'il adore
ce genre d'exercice. Il était avantagé parce qu'il était évident qu'il était
hyper-préparé, presque trop préparé. Qu'à chaque fois qu'on lui posait une
question, non seulement
il connaissait la réponse, mais on avait l'impression qu'il avait précédé la
question.
Cela dit, je trouve que "Léon" se
défendait bien. Il était naturel, très authentique. Il ne se laissait pas
déborder. Il revenait à la charge s'il le fallait.
Ensuite,
parce que, par rapport à d'autres émissions présidentielles - je me rappelle la
fameuse émission de François Mitterrand avec Yves Mourousi. C'était totalement
fabriqué ! C'était du chiqué de A à Z - Là, cela
sonnait quand même assez vrai. Et par rapport à l'émission, récente, de Jacques
Chirac avec les jeunes Français, qui avait été un désastre, qui avait été un
naufrage. Là, il se passait quelque chose.
Reste que ce
genre d'émission, toute utile qu'elle soit, ne remplacera pas ce qui serait par
exemple, à un mois des élections régionales, un débat d'une heure entre
François Fillon et Martine Aubry. Ce serait aussi de la démocratie. Et puis, ça
ne remplacera pas ce qui serait, par exemple - parce qu'hier ce n'était pas
contenu dans l'émission - quelle est la stratégie de sortie de crise ce Nicolas
Sarkozy
VP : Vous qui
avez une liste d'interviews présidentielles longue comme le bras, comment
avez-vous trouvé ces interviewers ?
AD : Que c'était
un match de Coupe de France et que les amateurs ont battu les professionnels.
C'est-à-dire que le 11 étaient bons pour les rôles qu'on leur donnait, surtout
que c'était des débutants. Ils étaient bons. Les deux journalistes - pour
Laurence Ferrari, ce n'était pas de sa faute - mais c'était un rôle qui était
sacrificiel.
Pour Jean-Pierre-Pernaut - disons qu'il était
complètement débordé - mais on voyait que c'était Nicolas Sarkozy qui dirigeait
l'émission. Mais il avait le comportement d'un instituteur de village,
débonnaire, avec un sourire, parce qu'il voit que son meilleur élève est en
forme, ce jour-là, et puis que les autres ne chahutent pas.
lundi 25 janvier 2010 - France
Inter - Bernard Maris
Forum social de Porto Alegre
Nicolas Demorand : Le forum
social mondial s’ouvre à Porto Alegre aujourd’hui, un grand moment pour l’ «
autre économie »...
Bernard Maris : Le dixième
forum social de ce nom et qui revient au berceau, dans la ville d’accueil d’origine,
Porto Alegre ou Luiz Ignacio da Silva dit « Lula », avait acceuilli les
participants il y a dix ans. Qui imaginait alors que Lula deviendrait le
président du Brésil, et que son pays connaîtrait une réussite aussi
extraordinaire, sous son double mandat ? Lula, d’une fratrie de huit enfants,
fils de docker, lui-même ouvrier métallo. Syndicaliste, batailleur,
d’inspiration trotstkiste à ses débuts, il a fait quelques petits séjours en
prison. Il s’est présenté quatre fois aux présidentielles, c’est dire sa
ténacité, et la quatrième a été la bonne. Il s’est révélé extrêmement
pragmatique, et comme son premier ministre de l’économie, Antonio Palocci,
ancien trotskiste, s’est converti à l’économie de marché. Il s’est donc éloigné
des altermondialistes, mais les
altermondialistes lui doivent beaucoup, notamment la « démocratie participative
», notion qui a été reprise à droite comme à gauche.
ND : Et que reste
t il aujourd’hui des forums sociaux ?
BM : Alors que
reste-t-il des forums sociaux, qui furent rassemblements aussi peu sectaires
que possibles et très ouverts ? Trois choses je crois. 1) Une très grosse
réflexion sur l’économie financière, qui a mobilisé beaucoup de chercheurs et
de praticiens de la sphère financière, réflexion qui fut à l’origine de
l’association Attac en France, qui, rappelons-le, avait coorganisé le premier
forum social mondial, en réponse précisément au forum de Davos qui se tient la
semaine prochaine, du 27 au 31. La taxe Tobin, cette taxe sur les transactions
financières a été véritablement popularisée lors des forums
sociaux. Et désormais, la notion de taxe Tobin est acceptée par beaucoup.
2) L’idée de commerce équitable, pour tous les secteurs, pas
seulement pour le café ! idée qui vient battre en brèche l’idée de concurrence,
de compétition ou de loi de la jungle, chère aux libéraux. Le commerce équitable
respecte l’environnement et la vie des commerçants. En ce sens, le salaire doit
être un « juste salaire » ; c’est assez proche de la notion de « juste prix »
chère aux chrétiens. Toujours dans le même sens, l’idée que le commerce doit
être soumis à des impératifs éthiques : la survie des plus faibles, l’accès à
l’eau pour tous par exemple.
ND : Et troisième
idée forte...
BM : L’idée qu’il
y a un tiers secteur efficace, très actif, entre les Etats et les forces du
marché, le tiers secteur des associations
et des ONG qui agissent local. Certes, au Forum social, on pense global, mais
ce n’est que 10% du travail : le diagnostic est fait, on a compris que la
planète ne survivrait pas à la démesure et au capitalisme débridé, qu’il
fallait remettre le diable dans sa boîte, le diable étant l’argent et la
finance qui doivent être soumis, totalement soumis aux activités humaines,
c'est-à-dire qu’il fallait plus qu’une régulation, une collectivisation de
l’argent qui, comme écrivait Luc Ferry, et oui, luc Ferry ! est un bien public.
Ce tiers secteur fonctionne
sur l’idée de coopération et non plus sur la compétition. C’est aussi un
secteur foisonnant, porteur d’inventions, et en ce sens, un secteur
d’entrepreneurs...
Barack Obama fâche Wall Street
La ficelle est
un peu grosse -se relancer, après une défaite électorale, en tapant sur les
banques, très décriées par l'opinion publique- mais Barack Obama a frappé un grand coup, hier, en
décident de s'attaquer à Wall Street. lire
la suite ...
Le salaire d'Henri Proglio
L’affaire de la double rémunération
d’Henri Proglio prend fin.
C’est
la fin d’un « cafouillage » gouvernemental. Nous avions la ministre de
l’économie qui était obligée de se contredire en défendant l’idée, avant-hier,
devant les parlementaires, qu’une double
rémunération ce n’était pas
anormal. La ministre de l’économie avait dit le contraire quelques semaines
plus tôt en affirmant qu’il n’y aurait pas double rémunération ! lire
la suite ...
Les meilleurs éditos du 18 au 22 janvier
Le gouvernement et la chasse aux bulles
On l'entend
souvent, chez les économistes, depuis la crise financière: "il ne faut pas
se faire d'illusion: d'autres bulles spéculatives viendront un jour ou l'autre. Et nous
éclateront à la figure!". Les plus audacieux se risquent même à un
pronostic: après Internet, après les subprimes, la prochaine bulle sera... verte!
C'est exactement contre une "bulle verte"
que vient d'agir en urgence, le gouvernement français. (Cette histoire, je la
vole aux Echos, qui la racontre très bien ce matin). lire la suite ...
Quand la République pleure ses
héros
A quoi ont bien pu servir tous les vœux qu’a
du recevoir Philippe Séguin, mort d’une crise cardiaque dans la nuit du 6 au 7
janvier 2010 ? Le président de
Il ne
s’agit pas ici de réaliser une énième nécrologie de l’ancien président de
l’Assemblé nationale, ni de fournir un témoignage de plus sur l’homme derrière
le politique, mais plutôt d’analyser, voire fustiger le bal des focus qui s’abat
sur le monde politico-médiatique lorsqu’un personnage d’état décède. Les médias
et les politiques ont, dès l’annonce de la disparition de Philippe Séguin, joué
au petit jeu de « la louange et la larme ». Ce formidable jeu, qu’on
nous ressort dès qu’une personnalité disparaît est le même à chaque reprise. Et
à chaque reprise, on tombe dedans. Petite explication des règles.
D’abord
tout le monde doit jouer, car tout le monde a un avis sur la personnalité
disparue. On commence par défaut avec ceux qu’on a sous la main, mais c’est
surtout les intimes qu’on interroge en premier (environ cinq minutes après
l’annonce officiel ou pas du décès). Des personnalités connues si possible, car
la fille, le papa, ou l’ami inconnu, on s’en moque pas mal, sauf s’ils ont la
carte « JOKER », mais on y reviendra plus tard. Second round, les
amis professionnels, les méga-connus, qui perdent forcément un collègue, mais
aussi, on l’espère, un ami. Enfin en dernier vient les officiels, qui doivent
avoir un avis sur tout, même s’ils n’en pensent rien, pis qu’ils ne le
connaissent pas personnellement.
Une fois
que tout le monde est dans la partie, la première étape commence : les
louanges. Votre louange doit être en adéquation avec votre rôle : proche,
collègue, officiels, voire les trois. Mais attention la louange doit forcément
être… une louange. Grâce à d’astuces pirouettes, on atténue les défauts voire
on les transforme en qualité, puis on insiste d’abord sur les valeurs, le
travail, et bien sur, l’apothéose, le dévouement pour le pays. Ajoutez à cela
le profond respect pour
Le
mécanisme est gros, trop me diriez-vous ? Prenons la couverture de France
Inter ce jeudi 7 décembre comme exemple. L’information vient à peine d’être
diffusée, en toute fin de journal de 8 heures sur l’antenne de la matinale de
la radio. On annonce la nouvelle au conditionnel pour éviter la boulette du
démenti, tout en ajoutant qu’une crise cardiaque l’aurait
« terrassé ». On sent la confusion alors on enchaîne. Dans le studio
on en profite pour faire de la place, derrière un petit reportage sur l’invité
et son actualité on bouleverse le programme, et on appelle les joueurs. Retour
au direct, on n’utilise plus le conditionnel, et on interroge le premier
spécialiste politique de la radio, Thomas Legrand : « homme politique
important de la cinquième république », « grand gaulliste
social », à la « carrière politique importante », on souligne
« le caractère ombrageux » MAIS « très attachant », un
homme apprécié à droite comme à gauche et qui aimait son métier
(heureusement !) et qui n’était pas un « politicard »,
« quand il parlait c’était plus les idées que la stratégie ». Une
pratique de la politique qui sera soulignée plus tard dans l’émission par une
doctrine le « Séguinisme ». Tiens tiens, un tout nouveau
courant inconnu jusqu’à ce matin 8h ! L’intervention contient peu
d’émotion (il est journaliste) mais quelques louanges bien placées, pour une
improvisation c’est pas mal. Ce matin, ils ont une figure importante de la politique
française comme invité, Lionel Jospin. C’est un poids lourd, mais pas tellement
proche de Philippe Séguin… pas grave on le fait parler avant même de commencer
la traditionnelle interview. L’ancien premier ministre se dit
« triste » et souligne la « qualité humaine » du défunt qui
était « un serviteur de l’Etat » que « l’on ne peut que
regretter ». Bref une intervention courte et sobre, avec des louanges
mesurées… Peu mieux faire, surtout qu’il doit assurer la promotion de son livre
Lionel raconte Jospin. Puis c’est au tour de Serge Moati. Celui-ci
débute par « c’est un mec que j’adorais, que je connaissais depuis que je
suis petit » avec la voix pleine de sanglot, « un ami, un frère, je
l’ai aimé tendrement »… on raconte son enfance difficile, son père mort
« pour
En moins
d’une heure, entre l’annonce de sa mort et son oraison funèbre, on a le
sentiment d’avoir perdu un grand homme, voué à
Trancher le noeud Gordien !
L'histoire
A Gordes, en Asie mineure, se trouvait
exposé dans un temple un nœud impossible à délier. Un oracle affirmait
que celui qui parviendrait à le défaire deviendrait roi de l’Asie. Alexandre
dégaina son épée et le trancha en criant « le voila dénoué »
Arrien, L’anabase, II, 3 1-7
Il est impossible de contester l’influence de
la civilisation grecque sur notre vie de tous les jours. Que ce soit pour la
philosophie, la langue, la politique, la culture…
L’expression
qui nous intéresse provient de l’épopée d’Alexandre en Asie. Fils de Philippe
II de Macédoine, Alexandre (356-323 avant Jésus Christ) devient roi à 20 ans.
Comme son père, Alexandre combat les cités grecques (Thèbes), mais c‘est en
Asie qu’il entre dans l’Histoire. Un an après avoir quitté
Reste
à savoir ce que pouvait bien faire un char avec un joug formé de
plusieurs nœuds en plein milieu d’un temple certainement dédié au plus
important des dieux de la mythologie grecque !
Gordion
ou Gordes se trouve en Asie mineure (à moins d’une centaine de kilomètres
d’Ankara, capitale de
Midas
avait pour père un certain Gordos. Fermier de son métier, il était devenu roi
de Phrygie après avoir amené son char sur la place d’une ville, réalisant
la prédiction royale d’un oracle. Pour l’en remercier Gordos lui donna son char
que l’oracle installa à l’intérieur du temple de la ville. Inutile de préciser
qu’il s’agissait du char avec le joug formé de plusieurs nœuds qu’Alexandre
trancha lors de sa petite visite touristique.