LE NOEUD GORDIEN


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Résumé de la semaine


- Les 5 actualités de la semaine du 10 au 15 mai





Semaine du 21 au 26 février 2010


-         Total et sa raffinerie de  Dunkerque :

L’avenir du pétrole se posait à long terme depuis le premier choc pétrolier de 1973, et à moyen terme depuis la conférence de Kyoto en 1997. C’est désormais à court terme que le devenir de l’or noir avec les grèves des salariés des raffineries de pétrole du groupe Total. Concentré sur celle de Dunkerque depuis près d’un mois, ce sont toutes les raffineries qui ont protesté contre leur avenir… contesté. La baisse de la consommation de carburant en France abaisse de plus en plus l’activité de ces usines, à telle point que le géant français semble résolu à en fermer, et en premier lieu celle de Dunkerque.

 

-         Ali Soumaré et son passé de « délinquant » :

A trop vouloir sauver sa campagne grâce à ses thèmes de prédilection, l’UMP s’est tiré une balle dans le pied. Donné perdant dans les sondages, le groupe de la majorité tente le tout pour le tout, quitte à dénigrer un candidat adverse. En qualifiant Ali Soumaré, tête de liste PS dans le Val d’Oise, de « délinquant multirécidiviste chevronné», pour des faits commis entre 1999 et 2009, dont certains sont les œuvres d’un homonyme, l’UMP oublie un peu vite les exactions de ses paires. Que dire d’Alain Juppé, de Charles Pasqua, ou encore de Jacques Chirac ?

 

-         Les nominations au Conseil constitutionnel et à la Cour des Comptes :

D’habitude les nominations d’un Président de la Cour des Comptes ou d’un membre du Conseil Constitutionnel passent plutôt inaperçu. Les Présidents de la République successifs ont eu tendance à y nommer des « fidèles » en fin de vie politique et dont on sait que leur « destin national » git derrière eux. François Mitterrand avait nommé Roland Dumas à la tête des Sages, tandis que Jacques Chirac y avait mis Jeans Louis Debré, et Philippe Séguin à la Cour des Comptes. Là, surprise, c’est un tôlé ! Nicolas Sarkozy persiste et signe avec l’ouverture à gauche. Didier Migaud, président de la Commission des finances de l’Assemblé National succède à Séguin, tandis que Michel Charasse, ancien ministre socialiste et conseiller de Mitterrand remplace Olivier Dutheillet de Lamothe, dernier sage « de gauche » à siéger au Conseil Constitutionnel. L’ouverture qui avait giflé la gauche et plu à l’opinion en 2007, n’a pourtant pas eu l’effet escompté. D’abord parce que la droite est sous tension avec la défaite aux régionales annoncée, et s’impatiente de plus en plus de voir l’opposition obtenir des postes de prestiges. A gauche, le climat est plus serein contrairement à ces deux dernières années, et on se félicite de se voir occuper des postes dans des organismes indépendants de contrôle des pouvoirs exécutifs et législatifs.

 

-         Sarkozy se réconcilie avec le Rwanda :

Depuis 2006, les relations entre la France et le Rwanda s’étaient tendues. A tel point que l’Etat africain, pourtant francophone avait été jusqu’à abandonner le français comme langue officielle. La cause ? L’assassinat du président Juvénal Habyarimana en 1994, point de départ du génocide ayant fait 800 000 morts en à peine six mois. Paris soupçonne l’actuel président Paul Kagamé d’être à l’origine de cet attentat, alors que Kigali accuse les français de complicité de génocide en n’étant pas intervenus, via les casques bleus en poste lors du génocide. La France a du ravaler son chapeau pour faire revenir ce si petit mais si influent pays d’Afrique centrale dans son giron.

 

-         Bicentenaire de la naissance de Frédérique Chopin :

Certes il y avait sans doute plus important dans l’actualité de cette semaine, comme le retour de la commission Attali, les déboires à venir du TER, la hausse du chômage, ou encore la catastrophe écologique dans le Po (Italie). Mais ne peut-on pas finir sur une note un peu plus positive ? Cette semaine avait donc lieu le bicentenaire de la naissance de Frédérique Chopin (le 22 février exactement). Ce compositeur et pianiste polonais à une saveur particulière en France, car en plus d’être un virtuose de son instrument et maître de la technique pianistique moderne, il s’est exilé et a vécu une grande partie de sa vie à Paris. Cocorico ! Plusieurs expositions parisiennes rendent hommage à cet immense artiste.




Semaine du 18 au 22 janvier 2010

Cette semaine a débuté comme a fini la précédente : l’omniprésence d’Haïti dans l’ensemble des médias. Le Week-end a permis de faire un premier bilan, quelques jours seulement après le séisme qui a ravagé la capitale et ses alentours. Ainsi lundi 18, on comptait 70 000 morts enterrés, 250 000 blessés, et 1,5 millions de sans abris. Des chiffres impressionnants qui ont poussé la communauté internationale à organiser une réunion le 25 janvier à Montréal, en vu de collecter des dons pour financer les programmes de reconstruction. Mardi, l’Union européenne envisageait déjà de donner 429 millions de dollars. Sur le terrain la situation est apparue tendue avec de l’insécurité et les difficultés de logistique. Du coup l’ONU a décidé de renforcer de 3 500 casques bleus, la mission de la MINUSTAH, actuellement en poste à Port au Prince. Une annonce faite la veille d’une réplique au tremblement de terre, de magnitude 6 cette fois-ci, qui n’a fait ni dégât, ni victime selon les autorités locales. lire la suite ...

Semaine du 11 au 15 janvier 2010

 Il y a beau en avoir tous les jours, des centaines de plus ou moins grandes amplitudes, il en demeure toujours un sentiment d’injustice. La cruauté a de nouveau frappé la pauvreté. Mercredi matin à Haïti, un tremblement de terre d’une magnitude 7, a touché la capitale Port-au-Prince. Le Premier ministre a parlé de 100 000 victimes, tandis que le Président, René Plevel en a appelé à la communauté internationale. Après cela, l’actualité de la semaine a vécu au rythme d’Haïti, essentiellement avec des batailles de chiffres, et inévitablement… de larmes. L’aide d’abord, où les Etats-Unis et le Fond Monétaire International ont promis cent millions de dollars pour reconstruire le pays. Vient ensuite le nombre de victimes. Si Jean Max Bellerive parle de 100 000 morts, la Croix Rouge parle d’un tiers de la population haïtienne touché par le séisme (morts, blessés, et sans abris). Quoiqu’il en soit la réaction internationale a été immédiate. A tel point qu’en fin de semaine l’aéroport de la capitale s’est retrouvé engorgé face au manque de coordination de l’aide. lire la suite ...

Semaine du 4 au 8 janvier

  Pour cette nouvelle année, l’actualité de la semaine à commencé, d’entrée de jeu, par un sujet bien polémique comme on les aime. Bien qu’ayant sorti l’artillerie lourde, gymnase, réquisition de personnel hospitalisé, et double dose de vaccin, campagne de publicité, rien n’y a fait, les français ont boudé la campagne de vaccination contre la grippe H1N1. Seul 5 millions de personnes se sont fait vacciner alors que 94 millions de doses étaient prévues. Du coup la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot s’est retrouvée avec des stocks de vaccin à ne plus savoir qu’en faire, et à du endosser le costume de VRP pour refourguer lesdits vaccins. Le Qatar en a déjà acheté 300 000, tandis que l’Egypte en a pris 2 millions. En plus de les vendre, le ministère de la santé a annulé la commande de 50 millions de vaccins, permettant l’économie de plus de 300 millions d’euros nous dit-on. Mais qu’en est-il du reste des doses ? Et que va faire les laboratoires des 50 millions de vaccins qui leur restent sur les bras ?

      L’actualité nationale a aussi été alimentée toute la semaine par de bonnes nouvelles économiques. En effet le secteur automobile français a enregistré une hausse de 10,7% des ventes par rapport en 2009, grâce à la perfusion étatique. Le secteur pourra-t-il résister à la suppression progressive de la prime à la casse ? Les constructeurs ont déjà anticipé un probable ralentissement en prolongeant la prime, cette fois-ci de leur propre poche. A coté des voitures c’est la bourse qui se refait une beauté, puisque le CAC 40 a réussi à passer la barre des 4 000 points… un palier que Paris n’avait pas atteint depuis octobre 2008. De bons chiffres que le Président de la République s’est empressé de s’attribuer lors de sa traditionnelle tournée de vœux de janvier, encensant sa gestion de la crise. Du coup Nicolas Sarkozy se sent sans doute pousser des ailes puisqu’il veut que la loi sur la taxe carbone, rejetée par le Conseil constitutionnel le 29 décembre, entre en vigueur dès le 1er juillet 2010.

      En revanche pas un mot pour son ministre de l’immigration et de l’identité nationale, Eric Besson qui a du jouer les pompiers tout au long de la semaine. Ce dernier a du justifier par des chiffres que « l’indispensable » débat sur l’identité nationale n’avait pas dérapé en campagne anti-immigré et anti-islamique. Aucun mot aussi sur Albert Camus. L’écrivain, prix Nobel de littérature en 1957 était l’objet d’un débat en fin d’année dernière sur son transfert au Panthéon. A l’occasion des 50 ans de sa mort, on n’en sait pas plus sur « l’avenir » de sa dépouille. 

      L’actualité s’est beaucoup portée sur l’internationale cette semaine. En Afrique d’abord où le Rwanda s’est rapproché de… la France. C’est beaucoup plus facile de coopérer dès lors que Paris, via le juge Jean Louis Bruyère, n’accuse plus le président Paul Kagamé d’être à l’origine de l’assassinat de l’ancien président Hutu Habyarimana. En 1993, la mort de ce dernier avait déclenché le génocide envers les tutsis, provocant 800 000 morts en seulement 6 mois.

      En Orient l’actualité fut intense aussi. Deux journalistes français ont d’abord été enlevés en Afghanistan. Les talibans, peut avares d’enlèvements ont pourtant revendiqué… qu’ils n’avaient rien à voir avec ce rapt. En revanche les talibans et Al Qaïda ont revendiqué l’attentat du 30 décembre 2009 contre des agents de la CIA, grâce à un agent double. Après l’attentat avorté sur le vol Amsterdam-Detroit fin décembre dernier, ça fait beaucoup pour les services secrets américains. Du coup le président, Barack Obama a remis les pendules à l’heure. D’autant que le sujet brulant pour Obama aujourd’hui se situe au Yémen. Sous la pression de Washington (via des fermetures d’ambassade) les autorités yémenites ont accentué leur lutte contre Al Qaïda, tout en soulignant que la menace du groupe terroriste international était largement exagérée par les occidentaux.

      A l’international la semaine a aussi vu des manifestations palestiniennes contre l’attitude de l’Egypte. Celle-ci tente ni plus ni moins d’instituer un blocus sur sa frontière avec Gaza, alors même que celle-ci est le dernier moyen de subsister pour les gazaouis. A noter aussi cette semaine le refus de l’Islande de rembourser les prêts obtenus du Royaume Uni et des Pays Bas au début de la crise. Cette attitude risque de compromettre l’entrée de Reykjavik dans l’Union européenne, et l’attribution de prêt de la part du FMI.



Semaine du 7 au 11 décembre

Comment cette semaine passer à coté de la 15ème conférence des Nations Unis sur le changement climatique ? Depuis lundi 7, les pays de l’Onu sont réunis à Copenhague pour tenter d’endiguer le réchauffement climatique. Pas à pas, on a pu suivre les discutions qui se sont pour l’instant portées sur l’aide des pays « riches » aux pays « pauvres » afin que ces derniers puissent lutter efficacement contre le réchauffement climatique. D’abord pressants, ils ont obtenu des pays industrialisés un début d’efforts significatif. Vendredi le Conseil européen s’est réuni sous la présidence de la Suède à Bruxelles. Outre la volonté de la France et de la Grande Bretagne de taxer les bonus des traders de la City et de la bourse de Paris, les Etats de l’Union européenne se sont engagés à aider les pays en développement dans cette lutte à hauteur de 5 à 7 milliards d’euros en trois ans. Un premier pas intéressant qui en appelle un autre, celui des Etats-Unis.

En France l’actualité n’a pas échappé au débat brûlant du moment, l’identité nationale. On a cru pouvoir s’en passer grâce à la rocambolesque aventure de ce banquier-justicier de la banque HSBC refugié à Nice. Ce franco-italien aurait volé des fichiers contenant les noms d’évadés fiscaux et l’aurait remis gratuitement au gouvernement. Une actualité qui accentue d’avantage la pression sur les fraudeurs du Fisc, Eric Woerth le ministre du budget ayant menacé l’été dernier 3 000 d’entre eux de poursuite en cas de non régularisation avant la fin… décembre 2009. Mais l’identité nationale a encore pris tout le devant de la scène. D’abord avec la réforme des lycées qui prévoit notamment un réaménagement de l’enseignement de l’Histoire-géographie dans la filière scientifique. Luc Chatel, ministre de l’Education, a voulu calmer les polémiques en annonçant que les programmes seront plus fournis en première puis supprimés en terminale. Dès lors le lien entre enseignement de l’Histoire-géographie et l’identité nationale est apparu, comment se sentir français quand on néglige l’Histoire et la géographie de la France ? Mais c’est surtout la tribune du président de la République mardi dans le quotidien Le Monde qui a relancé le débat. Henri Guaino… pardon, Nicolas Sarkozy a souligné l’importance de « respecter ceux qui arrivent, respecter ceux qui accueillent », et à justifier ce débat comme un bouclier contre le repli communautaire… une mise au point qui n’a pas rassuré, ni même éloigné l’amalgame entre identité nationale et islamophobie. Pourtant l’actualité cette semaine regorgeait de spécificités bien nationales, dont nous, français sommes particulièrement fiers !  

On commence avec cette vieille relation, très compliquée entre la France et ses anciennes colonies africaines. Cette semaine la Guinée a accusait la France d’avoir commandité la tentative d’assassinat du leader Moussa Dadis Camara. Ce dernier à la tête de la junte militaire qui sème la terreur dans tout le pays, avait été victime d’un attentat échoué de la part de son aide de camp le 3 décembre. Le 8, la Guinée a reformulé ses accusations en ajoutant que Paris préparait un coup d’Etat. Info ou intox, en tout cas il n’est pas rare de voir les dirigeants africains exacerber le sentiment national en dénonçant une hypothétique ingérence de l’ancien colonisateur, ni même la France de se mêler de trop prêt de ce qu’elle considère comme sa chasse gardée. Autre caractéristique bien de chez nous, le parti socialiste et ses histoires désenchantées. Ségolène Royal, la plus connue des présidentes de région, a encore fait parler d’elle cette semaine. En proposant le week-end dernier au Modem de constituer des listes communes au premier tour des élections régionales de mars 2010, la finaliste de la présidentielle de 2007 a un peu plus égratigné la politique de rassemblement que le parti socialiste, via Martine Aubry tente désespérément de mener depuis plus d’un an. Ce parti a de plus été mis face à ses contradictions cette semaine puisque Georges Frêche, président de la région Languedoc-Roussillon a été plébiscité par les militants pour un nouveau mandat. Le PS, qui a exclu Georges Frêche en 2007 pour ses dérapages verbaux contre les harkis et les noirs de l’équipe de France, a le choix entre monter une autre liste vouée à l’échec, ou investir ce candidat qui fait tache. Cette semaine a aussi été marquée par une spécificité bien de chez nous, les grèves. Cela a commencé par les routiers, très inquiets pour leurs revenus. Menaçant de bloquer les réseaux routiers à partir du dimanche 19, ils ont réussi à pousser les syndicats et patronat à s’entendre sur une revalorisation salariale tout juste deux jours avant leur grève annoncée. La ligne A du Réseau Express Régional s’est elle aussi mit en grève cette semaine. Relevant d’avantage de la tradition qu’un mouvement justifié, les conducteurs de trains ont eux aussi revendiqué une hausse de leurs salaires. Enfin, l’un des plus grands symboles de notre identité a été ébranlé cette semaine. Johnny Hallyday, notre Johnny national, actuellement aux States a connu une semaine tourmentée. Hospitalisé mardi suite à une infection résultant de son opération du dos, Johnny a été de nouveau opéré après un cours coma artificiel. Les complications seraient dues à la première opération réalisée en France par le docteur Delajoux. Ce dernier est très critiqué depuis vendredi et aurait même été agressé dans la nuit de vendredi au samedi 12 décembre. Preuve que l’on n’a pas besoin de débat sur l’identité nationale, les français défendent très bien leurs symboles.